Le brouillard se lève
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C’est une épaule nue dans l’air tiède du printemps précoce. De profil, un charme offert que je suis le seul à observer à cet instant. Une épaule à la peau tendre et pâle juste traversée par une fine bretelle rose. Cette femme conserve son pouvoir de me séduire. Elle pose un coude sur la table, sa main fine tient une tasse qu’elle porte à ses lèvres. C’est un mouvement que je connais bien. Il m’est arrivé souvent de parcourir du doigt sa peau depuis la gouttière de l’omoplate jusqu’à l’épaule et de descendre le long du bras jusqu’au pli du coude…
…pendant que les lèvres aspirent le thé, elle bat le rythme de la semelle, un rythme intérieur où il me semble déceler le bien-être de la liberté.
Bernard Mandon, dont nous avons publié Le Testament d’Ardengost dans « Écritures », en 2008, nous propose un nouveau texte agile, nerveux, musclé. Un couple, le narrateur, peintre, et sa compagne, Sophie, écrivain : l’amour au quotidien, rien de spectaculaire, les objets, les gens, la lumière, les évènements, le passé, les deuils. Dans cette langue simple mais posée, précise, pleine d’humilité et d’humanité, entre espoir et désenchantement, voici le portrait d’un homme de la cinquantaine qui s’interroge sur sa relation avec la femme qu’il aime.
Bernard Mandon
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