Repos
A la maison, son fils. Bijouclous partout, petits, gros, or, argent... Une trentaine. Fixés au gré de ses envies : nez, sourcils, lèvres, oreilles... On pense qu’il y en a d’ autres ailleurs sans avoir vérifié.
Moi, je ne vois que les traces de l’alcool.
A mes côtés, son père, amer, désabusé. Si près, si loin.
A la boîte, la pression. Suragendifié, aucun répit pour sourire, parler, aimer... Chiffres, rendement, informement, rendement, chiffres.
Moi, je n’entends qu’objectifs, objectifs…
A mes côtés, cet homme, présent, absent. Si près, si loin.
Alors, alors... grave cendrification. Médecin, hôpital, soin… Repos.
Un marcheminement en montagne paraît salutaire. Une dizaine de kilomètres par jour. Pas plus. Dix jours. Pas trop. Se reposer.
Oh, Chamonix, enfin te voilà. Nous voilà. Guéris-le.
Mon livronique est chargé, polars politico-sociaux. Le sien ne compte que des romans, des bons. J’en lirai peut-être.
Et de la musique plein nos baladeurs ou nos cléssettes : Moody Blues, Simon et Garfunkel… Ferrat…
Pour quinze jours de repos.
Premier soir, ce chalet, tout de bois, magnifique.
Vite commencer ce marcheminement facile, pour s’aérer, se vider la tête, ne penser qu’à soi, qu’à l’autre. Vers un autre soir, un autre chalet, un autre instant à nous. Et chaque jour recommencer, nous retrouver.
Au milieu de l’infiniment grand.
Bijouclou/piercing
Suragendifié/surbooké
Informement/briefing
Cendrification/burnout
Marcheminement/trekking
Cléssette/clé USB
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