Biographie
Seulement 13 secondes véritablement dignes d’intérêt depuis ma naissance...mais un vrai truc de malade, lisez plutôt :
Ce matin, à 9H12 et 23 secondes, j’ai pris le coup de foudre en un éclair. J’étais dans la travée qui longe les caisses, je venais de passer le rayon gâteaux secs. Mon caddy était plein de tout ce qui a un prix.
A une vingtaine de mètres à peine, elle venait dans ma direction. Elle avait un sourire...mais un sourire... Un de ces rictus extatiques qui vous transporte sans même crier que le train va partir.
La première nuit torride sous la bonne étoile du formule1 du coin, le passage devant Monsieur le maire et les alliances oubliées chez mémé Renée, la naissance des triplés le jour de son anniversaire, la tondeuse rouge et son inoubliable « bonne fête papa ! », la fierté de voir l’ainé de la fratrie brandir la
coupe du Monde dans un stade de France hystérique...
Je la croise enfin. La flamme de son regard me pénètre à mesure qu’elle me frôle...puis me dépasse....Deux interminables secondes dans un désert d’incompréhension et derrière moi une discussion s’engage : « Dis donc ça fait un bail, comment va Pierre ? »
Il est 9H12 et 28 secondes. J’ai envie de hurler ma rage, de lui dire : « mais bordel on avait pas tous pour être heureux ?? Notre première fois à l’hôtel, la fête du mariage, les enfants, la nouvelle tondeuse... Me faire ça à moi aujourd’hui alors que notre fils vient de gagner la Coupe du monde !! ? »
A cet instant précis, je me dis que ma vie est foutue...que son parfum me manque, qu’elle ne reviendra pas...que Pierre est un sacré salaud...que...
« Vous avez la carte du magasin Monsieur ? »
C’est la voix de l’hôtesse de caisse. Je lui marmonne que je ne sais pas, que je ne sais plus...Elle me lance un sourire.
Mais un sourire, un de ces rictus extatiques qui te font ...
Il est 9H12 et 36 secondes.
Ce matin, à 9H12 et 23 secondes, j’ai pris le coup de foudre en un éclair. J’étais dans la travée qui longe les caisses, je venais de passer le rayon gâteaux secs. Mon caddy était plein de tout ce qui a un prix.
A une vingtaine de mètres à peine, elle venait dans ma direction. Elle avait un sourire...mais un sourire... Un de ces rictus extatiques qui vous transporte sans même crier que le train va partir.
La première nuit torride sous la bonne étoile du formule1 du coin, le passage devant Monsieur le maire et les alliances oubliées chez mémé Renée, la naissance des triplés le jour de son anniversaire, la tondeuse rouge et son inoubliable « bonne fête papa ! », la fierté de voir l’ainé de la fratrie brandir la
coupe du Monde dans un stade de France hystérique...
Je la croise enfin. La flamme de son regard me pénètre à mesure qu’elle me frôle...puis me dépasse....Deux interminables secondes dans un désert d’incompréhension et derrière moi une discussion s’engage : « Dis donc ça fait un bail, comment va Pierre ? »
Il est 9H12 et 28 secondes. J’ai envie de hurler ma rage, de lui dire : « mais bordel on avait pas tous pour être heureux ?? Notre première fois à l’hôtel, la fête du mariage, les enfants, la nouvelle tondeuse... Me faire ça à moi aujourd’hui alors que notre fils vient de gagner la Coupe du monde !! ? »
A cet instant précis, je me dis que ma vie est foutue...que son parfum me manque, qu’elle ne reviendra pas...que Pierre est un sacré salaud...que...
« Vous avez la carte du magasin Monsieur ? »
C’est la voix de l’hôtesse de caisse. Je lui marmonne que je ne sais pas, que je ne sais plus...Elle me lance un sourire.
Mais un sourire, un de ces rictus extatiques qui te font ...
Il est 9H12 et 36 secondes.
Motivations
J'ambitionne de partir à la recherche du temps perdu par Proust à bavasser sur ses foutues madeleines...dès que j'aurais retrouvé mon foutu béret gris.
ps : sur les 250 caractères imposés, j'en ai 92 dont je n'ai pas l'utilité. Faire offre au site qui transmettra.
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